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Décembre 2012

MENU DU MOIS

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Comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois, au mois de décembre, les japonais organisent souvent des fêtes, avec les amis, les collègues, ou la famille. Finalement, il faut prendre des médicaments pour protéger nos estomacs trop sollicités !

En revanche, la fondue japonaise que je présente ce mois-ci, « mizoré-nabé », contient beaucoup de radis blanc rapé, qui est riche en amylase et permet donc une bonne digestion.
Le radis est aussi riche en vitamine C, et il paraît que cette vitamine évite de tomber trop rapidement en état d’ivresse lorsqu’on consomme de l’alcool…

Quant au goût de cette fondue… il est excellent !
Joignez donc le sain et l’agréable, essayez-la !!!

 

GÂTEAU DU MOIS

clauftisdutofu

Je dois avouer que j’ai grossi tous les ans depuis mon arrivée en France. En France, les portions de repas sont beaucoup plus importantes qu’au Japon. La cuisine française utilise également beaucoup plus de matière grasse que la cuisine japonaise,
Mais les aliments français sont vraiment délicieux !!
Ce n’est pas moi mais mon corps qui a particulièrement envie de manger avant l’hiver français, beaucoup plus froid que le japonais.

…….
Finalement, aujourd’hui, il faut que je perde des kilos…
J’ai donc essayé de faire un clafoutis aux poires avec du tofu. Je n’ai utilisé ni beurre, ni crème, juste du tofu, de l’œuf, des amandes émincées, un peu de sucre et de farine,
Oui, je peux finalement savourer un gâteau aux poires français, sans aucun souci !!

Novembre 2012

MENU DU MOIS

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Cette fois-ci, je vous présente une soupe d’hiver « noppei-jiru ».
Pour faire cette soupe, on utilise beaucoup les mêmes ingrédients que ceux de la soupe « Kenchin-jiru » , c’est-à-dire des légumes racines qui chauffent le corps.
Ces soupes existent depuis l’ancienne époque et elles ont été toutes deux très influencées par la cuisine chinoise.

Les différences de ces soupes sont :
Dans le Kenchin-jiru, le tofu est un ingrédient indispensable. Pour le préparer, on fait d’abord sauter les ingrédients dans l’huile.
Dans le Noppei-jiru, on met normalement de la viande de poulet avec les légumes et on l’épaissit en fin de cuisson en utilisant de la fécule (katakuri-ko ou le kuzu-ko).

Laquelle de ces deux soupes préférez-vous?

 

GÂTEAU DU MOIS

glacedesatoimo

J’ai déjà mentionné que les Japonais (ou plutôt les Japonaises !) aiment beaucoup les patates douces, les marrons, et les potirons japonais « kabocha » (comme le potimarron). Comme vous savez déjà, il existe au Japon des gâteaux de haricots (azuki, soja et soja noir etc.), mais pas seulement : il existe aussi des gâteaux de patates douces, de kabocha, etc. (certains gâteaux, par exemple comme le « pumpkin pie », le « pumpkin pudding » ont été importés des États Unis. )

Bien sûr, j’aime beaucoup moi aussi ces types de gâteaux. Quand je suis arrivée en France, je me suis amusée à imaginer des gâteaux français dans lesquels je pourrais utiliser ces ingrédients…
Malheureusement, mes efforts ont été souvent infructueux et j’ai été un peu déçue. J’ai essayé de faire ces gâteaux moi-même et de les faire goûter à mes amies françaises. Toutes m’ont répondu : « Je n’aime pas les gâteaux aux légumes » ou « Je ne peux pas manger de haricots sucrés »… Comment était-ce possible ?!

C’était il y a plus de 10 ans…
J’espère quand même que cette glace de sato-imo (une famille de taro) vous plaira… !

 

Octobre 2012

MENU DU MOIS

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Je vous avais déjà présenté le plat « tofu no dengaku » (tofu grillé à la sauce miso).

Ce plat « dengaku » trouve son origine à l’ère de Heian (794-1192). Ce n’est toutefois qu’à l’ère de Muromachi (1338-1573) qu’on a commencé à utiliser de la sauce miso pour ce plat. Puis, on a également fait évoluer la recette pendant l’ère d’Edo (1603-1868) dans la région du Kansai (coté d’Osaka), en faisant cuire les ingrédients dans du dashi et en le mangeant avec de la sauce miso(dengaku-miso).

C’est plutôt un plat d’automne et d’hiver, et une sorte d’oden. Parfois, on en trouve en vente sur des stands de foire, piqué sur des brochettes.
C’est très chaud, mais c’est très bon !!

 

GÂTEAU DU MOIS

kokutodaigakuimo

’Il y a longtemps, je vous avais parlé du « daigaku-imo »
À cette époque, j’avais écrit qu’on mangeait ce gâteau comme dessert ou oyatsu (à l’heure du thé).
Mais, quand j’étais enfant, on le servait parfois au déjeuner à l’école, et jamais comme dessert.

À cette époque, le déjeuner scolaire au Japon était composé d’un plat principal (japonais), de pain, de beurre, d’un dessert (fruit), de lait, et de thé vert. Certains plats n’étaient vraiment pas bons, donc j’étais contente quand on me proposait un plat « daigaku-imo ».

Aujourd’hui, avec  le recul, comme je le considère davantage comme un dessert, je trouve ça un peu bizarre…

Cette fois-ci, j’ai utilisé du « kuro-zatô » (sucre de canne rapadura), ce qui a donné un goût complètement différent, mais très intéressant !

Septembre 2012

MENU DU MOIS

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Aujourd’hui, puisque nous sommes en temps de crise, je vous présente deux plats pour lesquels on peut utiliser des restes.

Pour le « nems de poisson à la japonaise », on peut utiliser du himono (poisson séché grillé), du poisson salé grillé (comme par exemple de la daurade, du bar, etc.).

S’il vous reste un peu sômen (les nouilles fines) après un repas, vous pouvez les mettre dans la soupe miso.

On mange souvent du yaki-imo (patate douce grillée) pour l’oyatsu (tea time) en automne et en hiver. S’il en reste, on peut la faire sauter avec du beurre, de la sauce soja et du sucre pour faire un plat.

Lorsqu’on prépare du dashi (fond de bouillon), il reste toujours du kombu (l’algue laminaire) ramolli. Pourquoi ne pas l’utiliser pour le tsukudani (accompagnement pour le riz) ?

J’ai lu l’autre jour un article disant qu’énormément d’aliments étaient jetés et gaspillés dans le monde. C’est vraiment dommage.

Moi, j’aime bien imaginer de nouvelles recettes avec les restes. Et vous ?

 

GÂTEAU DU MOIS

kuzumushiyoukan

C’est une sorte de « yôkan », un gâteau traditionnel à la pâte de haricot azuki,
Normalement, on classe les « yôkan » en deux sortes :
– ceux que l’on gélifie avec l’agar-agar : Neri-yôkanmizu-yôkan
– ceux que l’on cuit à la vapeur avec de la farine (farine de riz ou fécule) : mushi-yôkan

Le Kuzu-mushi-yôkan est fait avec une sorte de fécule, le « kuzu-ko » (poudre de racines d’arrow-root). Son goût est plus raffiné que les autres, mais il se conserve moins longtemps que les autres.
Le Kuzu-ko est utilisé comme médicament au Japon depuis l’ancienne époque. Nous prenons souvent du « kuzu-yu » (de l’eau chaude sucrée au kuzu-ko) pour nous réchauffer le corps. Mais pour bien savourer son goût dans les gâteaux, ou dans le kuzu-yu, il faut choisir du kuzu-ko de bonne qualité.

On trouve de temps en temps du kuzu-ko dans certains magasins BIO en France. Je ne l’ai pas encore utilisé, mais je vais l’essayer prochainement.

Août 2012

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Cette fois-ci, je vous présente un plat « hiya-jiru » de la préfecture Miyazaki de Kyûshû.
Le mot « hiya-jiru » signifie « soupe froide ». On trouve certains plats portant ce nom partout au Japon. On dit que c’est parce qu’à l’ère de Kamakura (1192- ), il a été répandu par des bonzes lors de leurs activités missionnaires. Mais la plupart ont changé de forme, tandis que celui de Miyazakiest resté plus proche de l’original.

Malheureusement, les jeunes Japonais mangent de moins en moins de poisson, et nombreux sont ceux qui, même élevés à Miyazaki, ne savent pas faire ce plat, voire n’en ont jamais dégusté !

 

GÂTEAU DU MOIS

chinsuko

C’est un gâteau typique d’Okinawa, qui existe depuis l’époque du royaume de Ryûkyû. Il ressemble à un biscuit et certains disent qu’il a été importé d’Espagne ou du Portugal. Il était consommé par les nobles du royaume à l’occasion de cérémonies.
Pour le faire, on utilise de la farine, du sucre et du saindoux. Au Japon, il est très rare d’utiliser du saindoux dans un gâteau, alors que c’est courant à Okinawa ou à Taiwan.

Le chinsukô est aujourd’hui considéré comme le gâteau souvenir d’Okinawa.

Au Japon, on a l’habitude de rapporter des gâteaux comme souvenirs pour ses collègues lorsqu’on voyage pour des raisons professionnelles ou personnelles.

Quand j’ai travaillé dans une entreprise au Japon, nous avions une partenaire à Okinawa. Nos Ingénieurs y allaient chaque mois et nous rapportaient à chaque fois du chinsukô. J’en mangeais donc presque tous les jours… au point de ne plus supporter d’en voir la boîte !

Juillet 2012

MENU DU MOIS

menu1207

Comme vous savez déjà, le tempura est un plat très populaire au Japon, mais beaucoup de gens n’aiment pas le cuisiner à la maison. Les Japonais n’aiment pas faire de friture chez eux à cause de l’odeur d’huile et des difficultés pour ranger ensuite la cuisine. En outre, beaucoup ne réussissent pas à faire le tempura, car ils ne connaissent pas certaines « astuces »…

Parmi les « tempura », le kaki-agé est moins difficile à faire que les autres. De plus, il n’est pas nécessaire d’acheter des ingrédients particuliers et chers : des oignons, des carottes, des potimarrons, des petites crevettes etc., sont suffisants.

Un soir d’été, mangez le kaki-agé-don avec la bière !!! C’est super !!!

 

GÂTEAU DU MOIS

kurogomakanten

L’agar-agar (kanten en japonais), un produit à base d’algue devenu assez populaire ces dernières années en France. On peut en trouver facilement dans un magasin BIO.

Au Japon, on l’utilise depuis longtemps, pour faire les gâteaux japonais, comme par exemple le yôkan, le mizu-yokan, etc.

Le kanten est aussi utilisé pour faire un régime alimentaire. Peu calorique, il n’est pas digéré dans l’estomac et il est peu fermentescible. Après l’avoir manger, on sent donc très vite rassasié. De plus, il est riche en fibres alimentaires et donc efficace contre la constipation.

Pour cela que je faisais ou achetais souvent les gâteaux de kanten, quand j’étais jeune en m’excusant « c’est le gâteau de kanten et le gâteau pour lequel l’huile ne s’utilise pas, ni crème, ni farine!! ». Je les mettais au frigo, et je me réjouissais de les manger. Mais chaque fois, j’ai eu le problème. C’était mon père qui aimait beaucoup les gâteaux gélifiés. Mon père me disait à moi qui était déçue « je t’aide à faire le régime!!! ».

Juin 2012

MENU DU MOIS

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Au Japon, le mois de juin est une saison pluvieuse suivie par un été caniculaire qui dure jusqu’au début du mois de septembre.

Je trouve qu’en France aussi, depuis quelques années, le mois de juin est assez pluvieux. La grande différence, c’est qu’il y a beaucoup plus d’humidité au Japon qu’en France. Cela nous fatigue beaucoup et nous fait perdre l’appétit.

C’est la raison pour laquelle il faut réfléchir à des menus nutritifs qui contiennent assez de vitamines, de minéraux et de protéines, qui stimulent l’appétit et qui sont faciles à préparer et à manger.

 

GÂTEAU DU MOIS

yuzushougashiratama

Quand j’étais au Japon, je n’aimais pas le mois de juin, qui correspond à la saison des pluies.
Ce n’était pas seulement à cause de la pluie. En juin, je tombais plus souvent malade.

Au Japon, il fait assez humide à cette saison, on commence donc à utiliser la climatisation pour déshumidifier. On est donc obligé de faire des allers-retours entre l’extérieur où il fait déjà chaud et très humide et l’intérieur où il fait froid et très sec, il faut qu’on fasse y aller et retour. Finalement, à la fin de journée, on est très fatigué et on perd l’appétit à cause du déséquilibre généré sur le système nerveux autonome. Au Japon, cette situation se nomme « reibô-byo (maladie due à la climatisation) et beaucoup de gens, particulièrement les femmes, souffrent de ce symptôme.

Pour éviter ce problème, je prenais du gingembre, très efficace pour améliorer la circulation sanguine et chauffer le corps : je buvais des boissons chaudes au gingembre et mangé des plats au gingembre.

J’aime aussi beaucoup manger ce dessert pendant l’été, soit chaud, soit froid.
Si vous vous sentez mal, essayez-le !

Mai 2012

MENU DU MOIS

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< BENTO >

L’important quand on emporte son bento, c’est de ne pas renverser la boîte, ni la pencher. Mais ce n’est pas toujours facile en l’emmenant au bureau ou à l’école avec ses affaires ! Voilàa pourquoi il ne faut pas mettre de plats avec de la sauce.

Bien sûr, il vaut donc mieux mettre un plat déjà bien assaisonné, comme le steak hamburg que je présente cette fois-ci. Si vous devez quand même ajouter de la sauce, je vous recommande de la mettre à part, dans petit récipient, pour éviter de faire des taches inopportunes sur vos dossiers… !

 

GÂTEAU DU MOIS

kurogomamushipan

C’est un cake à la vapeur au sésame noir. (On l’appelle aussi souvent « mushi-pan »

Il est vraiment tout noir, mais il possède une excellente saveur de sésame. Pour mieux la sentir, on préfère ne pas mettre beaucoup de sucre. En outre, on n’utilise ni huile, ni beurre.

Les grains de sésame sont un aliment très nutritif. Il paraît qu’elles sont très efficaces pour prévenir la vieillesse. J’essaye donc d’en prendre plus d’une fois par jour !

Le mushi-cake était très populaire au Japon dans les années cinquante, quand on avait rarement de four à la maison. À cette époque-là, il existait une chaine de boulangerie spécialisée en mushi-cake. Elle n’avait pas de boutique, mais vendait ses mushi-pan dans un stand décoré, tiré à cheval, avec de la musique. Même si c’était bien un cheval, cette boulangerie a été nommée « roba no pan-ya»… la boulangerie de l’âne !

Avril 2012

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Comme en France, les Japonais attendent avec impatience le printemps, qui regorge de fleurs, de pousses et de nouvelles naissances. En outre, c’est une saison qui amène avec elle de nombreux nouveaux goûts très attendus.

Cette fois-ci, je vous présente des plats qui utilisent des ingrédients de cette saison ; le chou vert, les pousses de bambou(takénoko), les pois gourmands(saya-endo), et les chirimen-jako.
Ils sont tous très goûteux grâce au soleil. Savourez votre printemps !!!
Moi aussi, Itadakimasu!!!!

 

GÂTEAU DU MOIS

sakurasnowball

SNOWBALL AUX FLEURS DE CERISIER

C’est un petit biscuit parfumé avec des fleurs de cerisier saumurées.

Chaque fois que le printemps arrive, je me souviens du Japon et de ses fleurs de cerisier. Bien sûr, on peut les trouver en France, mais pour moi, ce n’est pas la même chose.

Je l’ai déjà écrit avant, mais parmi la multitude de fleurs qui existent au Japon, la fleur de cerisier est très spéciale pour les Japonais. Avec sa couleur pâle, sa vie très courte et ses pétales qui tombent en dansant par le vent, elle nous rappelle que nos vies sont éphémères.
Il avait un grand parc à côté de mon ancienne maison à Tokyo, nommé « Inokashira-kôen » et très connu pour ses fleurs de cerisier. À chaque printemps, les fleurs couvraient le lac, et je me promenais sous les arches splendides des branches fleuries de cerisier. C’est vraiment mon meilleur souvenir du Japon.

Cela fait douze ans maintenant que je n’ai pas vu les fleurs de cerisier du Japon, et ça me manque souvent.
Pour compenser ce manque, je savoure donc les gâteaux aux fleurs de cerisier….

Mars 2012

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Comme je vous ai déjà expliqué, le mot « sushi » est très général. Dans la catégorie des « sushi » les plus populaires à la maison, le « futo-maki-zushi » et le « gomoku-chirashi-zushi » sont déjà assaisonnés : on ne rajoute pas de sauce soja en les mangeant.

Avec ce type de sushi, on va pique-niquer, on participe aux événements organisés pour les enfants à l’école, on célèbre les anniversaires ou les fêtes traditionnelles. Bien sûr, la saison des fleurs de cerisier arrive très bientôt. Sortons pour « le hanami » en faisant ces sushi !!!

 

GÂTEAU DU MOIS

tofushiratama

  • TOFU SHIRATAMA

Ce gâteau n’est pas traditionnel, même si le shiratama lui, est bien traditionnel.

Dans le monde entier, Beaucoup de gens aiment vraiment les gâteaux, mais veulent éviter de prendre plus de kilos. Ce sont deux choses difficiles à concilier !
Au Japon, c’est la même chose. On choisit les gâteaux qui contiennent moins de sucre, moins d’huile et moins de farine. Certains choisissent aussi les gâteaux d’agar-agar ou d’okara (son de grains de soja) pour réfréner leur appétit. Certains préfèrent enfin les gâteaux japonais traditionnels, dans lesquels on trouve plus rarement d’huile.

Pour faire le tôfu-shiratama, on utilise moins de farine de riz « shiratama ». En outre, on utilise du tofu qui est meilleur pour la santé et riche en protéines. Bien sûr, on n’utilise pas d’huile. Il est donc particulièrement indiqué pour les gens qui ne veulent pas grossir.
Attention toutefois : Il ne faut pas trop en manger quand même, ni mettre trop de yokan dedans !!! (et c’est moi la première qui dois m’en souvenir !)

Février 2012

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Aujourd’hui, je vous présente deux plats originaires de Chine qui ont été adaptés au goût japonais.
Les cuisines japonaise, chinoise et coréenne, s’influencent depuis longtemps. Nous partageons les mêmes plats, comme par exemple les gyôza, les ramen, etc. Mais aujourd’hui, ils n’ont pas vraiment le même goût. Si les assaisonnements sont similaires, les ingrédients et les goûts ne sont pas les mêmes.

Si vous avez l’occasion, je vous recommande de goûter ces plats dans les différentes cuisines et de les comparer.

 

GÂTEAU DU MOIS

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Cette fois-ci, je vous présente le saké-manjû. Le saké est bien sûr l’alcool de riz japonais, que l’on utilise pour faire fermenter la pâte extérieure du manjû, avec de la lie du saké (saké-kasu). Après la cuisson à la vapeur, l’alcool s’est évaporé. Les enfants peuvent donc en manger sans problème.

On dit que le manjû a été importé de Chine au Japon par un bonze chinois au 14ème siècle ou par un bonze japonais qui avait étudié en Chine au 13ème siècle. En tous cas, les Japonais aiment le manjûdepuis des siècles !

Il existe un sujet très connu de « rakugo » traditionnel (histoire comique et mimée racontée par un conteur), intitulé « manjû kowaï » (« j’ai peur du manjû ! »). Dans cette histoire, un homme de l’époque d’Edo, qui adorait vraiment le manjû, a répondu aux gens qui le détestaient que la chose dont il avait le plus peur était le manjû. Ces personnes malintentionnées lui ont donc donné beaucoup de manjû… qu’il s’est empressé de dévorer ! À la fin, l’homme rassasié déclare : « Et j’ai aussi peur du thé vert ! »

Je tenais donc à dire à tous mes lecteurs que moi aussi, j’ai peur du manjû !!!

Janvier 2012

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Akemashite omedeto gozaimasu!!

Cette année aussi, je continue à vous présenter les plats d’Osechi (la cuisine du nouvel an) et le zôni (mochi dans la soupe).

L’année dernière était une année très triste pour nous les Japonais. Nous pensons beaucoup à notre pays, à notre culture, et avant tout, à nos familles, à nos amis et à tous nos compatriotes qui souffrent.
Nous réfléchissons à nos vies, mais aussi à ce qu’on mange, à ce qu’on cultive, qu’on récolte et qu’on élève.
Nous pensons également à ceux qui cultivent, récoltent, pêchent, élèvent et fabriquent nos produits traditionnels.

Je souhaite que nous nous rétablissions très bientôt, et que tout le monde vive avec moins de tristesse et de soucis lors de cette nouvelle année.

 

GÂTEAU DU MOIS

isobemochi

J’hésite souvent : l’isobe-mochi est-il un plat pour le repas ou pour « l’oyatsu » (tea time) ?
C’est un plat salé de mochi (pâte de riz gluant), avec de la sauce soja et de l’algue nori.
Certains disent péremptoirement : « c’est pour le repas ».

Quand j’étais enfant, on n’avait pas encore beaucoup de produits électriques. Chez mes grands-parents, il y avait un « hibachi » dans le salon, un très gros bol en porcelaine servant de chauffage traditionnel dans lequel ma grand-mère mettait tous les matins du charbon de bois incandescent.

À l’heure de l’oyatsu, on se mettait autour et on faisait griller des mochi sur la grille qui était au-dessus des charbons de bois. J’aimais beaucoup voir les mochi gonfler petit à petit avec la chaleur.
L’isobé-mochi chez ma grand-mère était toujours très chaud et délicieux. C’est mon meilleur souvenir d’oyatsu. Voilà pourquoi, en ce qui me concerne, l’isobe-mochi est donc un plat pour l’oyatsu !


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